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CHRONIQUES ET RESSOURCES





La philanthropie au féminin | L’Institut Mallet brosse le portrait de la contribution des femmes à la philanthropie

 
L’Institut Mallet a récemment effectué une étude basée sur un bilan de connaissances et un sondage réalisé par Léger Marketing auprès de 1 008 Québécoises et Québécois. L’étude brosse le portrait du don philanthropique, en particulier du don de temps, d’expertise et d’argent. Parmi les faits marquants, le rôle fondamental des femmes dans l’avancement de la culture philanthropique est particulièrement mis en lumière. En effet, celles-ci sont depuis toujours au cœur des traditions d’aide à la famille et aux personnes dans le besoin. Si la contribution des femmes sur le plan de l’engagement et de l’action bénévole demeure incontournable, leur rôle social tout comme leur position économique ont évolué, et leur participation financière s’est accrue.

Don de temps : y a-t-il une différence entre les hommes et les femmes?

Les femmes ont toujours été au cœur des traditions d’aide aux pauvres ou de soutien à la famille (1, 2). Il est possible que cette image soit marquante dans la société lorsqu’il s’agit de philanthropie, puisque plus de la moitié des Québécoises et Québécois (52 %) pensent que les femmes donnent plus de temps que les hommes. Cependant, selon les déclarations, autant les hommes que les femmes ont donné de leur temps. Nos résultats révèlent que 44 % des Québécoises et des Québécois ont donné de leur temps à des personnes et/ou organismes au cours des 12 mois précédant le sondage. De plus, sur cette même période, le nombre d’heures moyen données bénévolement est similaire (71 h) et correspond à environ deux semaines de travail. Enfin, les femmes consacrent encore aujourd’hui plus de temps à l’entraide au sein de la famille. À titre d’exemple, le rôle de proche aidant est majoritairement assumé par des femmes (3).

Par ailleurs, sur le plan du don d’expertise à des personnes et/ou organismes, ce sont 29 % des Québécoises et des Québécois qui ont donné de leurs compétences professionnelles.
En outre, le secteur communautaire se caractérise par un bassin important de femmes bénévoles (1, 2). Il y a également de plus en plus de femmes à la tête d’organisations philanthropiques. Dans les secteurs de la bienfaisance et sans but lucratif, les femmes représentent environ 75 % de la main-d’œuvre et occupent la majorité des postes de direction (4).
 
Don d’argent : une participation accrue des femmes
 
En ce qui a trait au don d’argent, la participation financière des femmes s’accroît. Notre sondage confirme la perception des individus interrogés par rapport au don financier : autant de femmes que d’hommes ont effectué un don d’argent dans les 12 mois précédant le sondage. Si nos données révèlent que le don moyen des hommes est largement supérieur à celui des femmes (244 $ vs 155 $), le rapport « 30 ans de don au Canada » (5) met par ailleurs de l’avant que la proportion relative de la valeur totale des dons faits par les femmes a considérablement augmenté au cours des 30 dernières années au Canada. En 1985, 28,1 % de tous les dons recueillis provenaient des femmes. En 2014, cette proportion était de 35,9 %, soit une augmentation de 7,8 %. Durant cette période de 30 ans, le total d’argent donné par les femmes a triplé, passant de 1,1 G$ à 3,5 G$, tandis que celui des hommes a environ doublé, passant de 2,9 G$ à 6,2 G$.
 
 
 
 
« Note. Figures adaptées du rapport 30 ans de don au Canada (5). »
 
 
 
 
 
 
« Note. Figures adaptées du rapport 30 ans de don au Canada (5). »
 
 
 
Cette étude sur le don philanthropique fait ressortir le rôle primordial des femmes dans le développement de la culture philanthropique : ces dernières sont de plus en plus actives, tiennent des rôles toujours plus importants et donnent progressivement de plus en plus d’argent. Elles constituent donc un rouage essentiel de l’avancement de la culture philanthropique.
Pour plus de détails, consultez le fascicule « La philanthropie au féminin ».
 
 
Références
1) Cohen, Y. (2010). Femmes philanthropes : catholiques, protestantes et juives dans les organisations caritatives au Québec 1880-1945. Montréal : Presses de l’Université de Montréal.
2) Alalouf-Hall, D. (2017, mars). Quel rôle pour les femmes dans la philanthropie subventionnaire canadienne et québécoise? [Éditorial du PhiLab]. Repéré à : https://bit.ly/2JRKMMk
3) Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ). (2018). Valoriser et épauler les proches aidants, ces alliés incontournables pour un Québec équitable. Stratégie nationale de soutien aux proches aidants. Montréal, Québec.
4) Balson, K. (2018). « Écart salarial entre les sexes : la répartition des rôles dans le secteur de la bienfaisance et des OSBL ». Imagine Canada. Repéré à : http://www.imaginecanada.ca/fr/blog/ecart-salarial-entre-les-sexes-la-repartition-des-roles-dans-le-secteur-caritatif.
5) Lasby, D., & Barr, C. (2018). « 30 ans de don au Canada. Les habitudes de don des Canadiens : qui sont les donateurs, comment procèdent-ils et quelles sont les raisons qui les incitent à donner ? ».Fondation Rideau Hall et Imagine Canada.
 
Publication juin 2018